Le concept du CEReKi
« L’interaction individu-milieu, est un facteur essentiel de la maturation du système nerveux. Le développement moteur de l’enfant se construit par essais et erreurs, il s’enrichit par la diversité de l’environnement et des situations proposées. »
Nous devons répondre au besoin de mouvement de l’enfant : courir, sauter, lancer, grimper, rouler,…stimulent les fonctions biomécaniques, respiratoires, circulatoires,…Il doit pouvoir ajuster ces mouvements fondamentaux à des signaux extérieurs (visuels, auditifs, kinesthésiques,…) et adapter sa motricité à des situations problèmes de plus en plus complexes, stimulation des aptitudes perceptivo-motrices.
En variant au maximum les situations proposées, le matériel mis à disposition, les objets à manipuler et en donnant, à l’enfant, les possibilités de découvrir, d’expérimenter dans un cadre ludique et sécurisant, nous favorisons le développement de la coordination, des fonctions d’équilibre, de la structuration spatiale et temporelle.
Nous contribuons à poser les bases de bons apprentissages scolaires.
L’école maternelle est un lieu de socialisation. L’enfant y apprend à vivre en groupe, à partager, à respecter l’autre. Tout en restant en accord avec les possibilités des enfants (on ne peut exiger les mêmes choses d’un enfant de 3 ou de 6 ans), règles et consignes font partie des jeux que nous proposons.
Enfin, les petits aiment les histoires et les images. Lorsqu’il saute d’un cerceau à l’autre, il est une grenouille, une simple corde se transforme aisément en serpent, il aime grimper aux « arbres »(même s’il s’agit d’espaliers) et imiter le singe…L’imitation fait partie de ses jeux, ainsi, il aime « jouer au basket », « jouer au foot »,…comme Papa, comme Ronaldo… Dans nos activité, nous tirons parti de cette imagination pour entretenir la motivation et exploiter au mieux les situations.
Nos collaborateurs sont spécialement formés pour prendre en charge des groupes d'enfants de cet âge. Ils jouissent d'une grande expérience acquise au contact des enfants et de leurs enseignants.
L'éducation motrice fondamentale
L'éducation motrice fondamentale (EMF), s'apparente à la psychomotricité perceptivo-motrice. Il s'agit avant tout d'une éducation physique adaptées aux caractéristiques physiques et psychoaffective des enfants de la moyenne enfance (2,5 à 8 ans). Attention, il ne s'agit pas ici de faire du "sport" car le sport est régit par des règles strictes et donne lieu à des compétitions avec une recherche de performance.
L'objectif principal de l'éducation motrice fondamentale est d'amuser et de former par le mouvement. Il faut respecter les orientations prônées par la psychomotricité classique mais sans "intellectualiser" les séances qui deviendraient alors trop statiques. L'enfant a besoin de bouger. Les leçons d'éducation motrice fondamentale doivent être dynamiques. Si la part des exercices psychomoteurs proposés dans la littérature nous paraissent relativement peu naturels, c'est parce qu'ils s'éloignent le plus souvent des jeux traditionnels et de la pratique sportive qui en découlera par la suite.
L'approche éducative proposée se base sur la taxonomie de Harrow qui classe l'ordre d'apparition des comportements moteurs. Selon cette taxonomie, entre 2,5 et 8 ans l'éducation motrice doit se focaliser sur le développement des grands mouvements fondamentaux. En effet, le travail de ces qualités à l'intérieur de cette tranche d'age est fondamental et une stimulation perceptivo-motrice adaptée devrait contribuer à l'apprentissage et au développement de l'enfant.
Pour rendre le programme le plus adapté possible à l'âge et aux possibilités des enfants, il est nécessaire de tenir compte de différents points clés.
a) Développer l'ensemble des grands mouvements fondamentaux
Les activités proposées doivent permettre à l'enfant d'acquérir un répertoire gestuel le plus étendu possible, qui lui sera utile en vue d'apprentissages futurs.
Le programme doit être composé de séances qui reprennent l'entièreté des grands mouvements fondamentaux accessibles aux enfants (mouvements locomoteurs, non-locomoteurs et manipulatifs). C'est pourquoi il inclut des jeux sportifs se rattachant à des disciplines aussi diverses que la gymnastique, le basket-ball, la natation, l'athlétisme ou le hockey. L'enfant aura ainsi l'occasion, à travers les différentes activités de courir, sauter, lancer, attraper, lutter, tourner, se suspendre ou encore se servir d'un instrument (crosse, raquette, etc.).
b) Développer l'ensemble des aptitudes perceptives
Tout comme les grands mouvements fondamentaux, les principales aptitudes perceptives (visuelle, tactile, kinesthésique et auditive) devront être stimulées, certaines l'étant évidemment plus que d'autres à un âge déterminé (voir plus bas). Il faut à tout prix éviter de grosses lacunes au niveau de certaines aptitudes perceptives car celles-ci risquent de se maintenir durant toute la croissance de l'enfant et il sera très difficile d'y remédier efficacement par la suite.
c) Tenir compte de l'existence de périodes critiques
Il existe un âge d'or pour l'apparition de chaque aptitude ou comportement moteur. C'est ce que plusieurs auteurs appellent "périodes critiques" ou "périodes sensibles".
La période critique représente l'intervalle de temps, l'âge particulier au cours duquel certaines réponses motrices s'apprennent ou apparaissent de façon plus ou moins irréversibles avec un maximum de facilité ou d'efficacité. Le fait que cette période soit limitée dans le temps la qualifie de période critique. Au-delà de cette période, l'acquisition de certains comportements s'avère très difficile voire impossible. Il est donc important, en concevant le contenu du programme, de prendre en compte ces périodes critiques afin de proposer aux enfants des activités spécifiquement adaptées à leur âge.
Psychomotricité
La psychomotricité est le terme couramment utilisé pour désigner une forme d'activité physique pour les enfants d'âge préscolaire.
Or, une analyse de la littérature révèle que le terme psychomotricité est ambigu et désigne des formes d'activités parfois fort différentes.
Il existe en effet diverses approches de la psychomotricité, en fonction du domaine dans lequel on travaille: éducation, rééducation ou thérapie.
Dans la littérature, le terme "psychomotricité" était initialement associé aux "troubles du développement". La psychomotricité étant considérée comme un moyen de thérapie pour de nombreux troubles psychiatriques et neurologiques.
De nos jours, le terme psychomotricité semble de plus en plus utilisé pour désigner une forme d’éducation motrice adaptée aux enfants d’âges préscolaires. Ce terme qui « sonne bien » est d’ailleurs adopté régulièrement par les auteurs actuels (Lauzon, 2006 ; Wauters-Krings, 2009) mais également par les organismes, par exemple les clubs sportifs, qui proposent des activités physiques adaptées aux tout-petits.
Ce terme se décline donc, selon le contexte, en "éducation psychomotrice", "rééducation psychomotrice" et "thérapie psychomotrice".
L'ensemble des auteurs s'accorde sur le fait que le terme de "psychomotricité" est composé de deux racines: "psycho"(l'âme, l'esprit) et "moteur"(le geste, le mouvement). Ce terme composé implique donc une articulation fondamentale entre le corps et la psyche elle-même étant composée d'un aspect "cognitif" et d'un aspect "affectif".
L'affectif, le cognitif et le moteur sont alors réunis en un seul domaine: le domaine psychomoteur.
Au CEReKi, nous nous positionnons clairement dans le domaine de l'éducation psychomotrice. C'est une approche éducative globale visant le développement de l'enfant par l'amélioration de ses capacités motrices grâce à un environnement riche favorisant les expérience motrices et psychomotrices.
Plusieurs courants existent. Nous avons choisi celui de l'éducation perceptivo-motrice ou éducation motrice fondamentale.
Historique
Le CEReKi (Centre ’Edtude et de Recherche en Kinanthropologie) est né au début des années 80 sous l’impulsion du Professeur Falize et de Ginette Hunebelle, chef de travaux à l’Institut d’Education Physique et de Kinésithérapie de l’Université de Liège. Le CEReKi est alors essentiellement un centre de recherche sur le développement moteur de l'enfant.
Très rapidement, partant du constat qu'à l'époque, aucune activité physique organisée n'existe pour les élèves de maternelle, le CEReKi met en place des cours d"éducation motrice fondamentale" dans quelques écoles de la région liégeoise.
Malgré le succès rencontré, l'organisation de ces cours parascolaires entraîne de nombreux problèmes logistiques. Pour les résoudre, le CEReKi propose alors aux écoles de se déplacer au Sart-Tilman pour profiter un maximum des installations, du matériel abondant mis à disposition et de la compétence de professeurs spécialisés.
En 1989 l'école libre d'Ochain est la première à participer avec ses élèves de maternelle à une journée sportive au CEReKi au Centre Sportif du Blanc Gravier.
Parallèlement, des activités le mercredi après-midi et des stages durant les congés scolaires sont mis sur pieds.
Depuis 1992, une collaboration avec l'AGISCA (Association de Gestion des Installations Sportives de la Commune d'Aywaille) permet à tous les élèves de maternelle de la commune de participer à une matinée sportive tous les 15 jours.
Actuellement, 70 écoles environ participent à notre projet dont 50 % fréquentent notre centre une fois par mois.
70 enfants participent à nos activités le mercredi après-midi et les 4 stages organisés durant l'année scolaire profitent à environ 300 enfants au total.